Maroc : emprisonné pour avoir critiqué une décision de justice

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« Lahcen Talfi, juge de la cour d'appel, bourreau de nos frères, souvenons-nous bien de lui. Dans beaucoup de régimes, les petits bras comme lui sont revenus supplier après en prétendant « avoir éxécuté des ordres ». Ni oubli ni pardon avec ces fonctionnaires sans dignité. » C'est à cause de ce tweet publié en avril que le journaliste marocain Omar Radi est maintenu en détention depuis le jeudi 26 décembre pour avoir critiqué une décision de justice contre 42 membres du « Hirak », un mouvement de contestation sociale qui a agité le nord du Maroc en 2016 et 2017.
Il est aujourd'hui emprisonné en vertu de l'article 263 du Code pénal, qui punit d'un mois à un an de prison « l'outrage à magistrat ». « Aucun journaliste ne devrait être jugé en vertu du Code Pénal », a déclaré vendredi l'organisme Reporters sans frontières (RSF).
Epée de Damoclès
« Nous exhortons les autorités marocaines à abroger tous les articles du Code pénal applicables à la liberté d'expression et d'information et ce en conformité avec la constitution et les engagements internationaux du pays. Ces dispositions restent une épée de Damoclès au dessus de la tête des journalistes marocains sous le joug du Code Pénal malgré la promulgation du nouveau Code de la Presse en 2016 qui a supprimé les peines de prison », a affirmé l'ONG.
Dans son classement annuel sur la liberté de la presse, le RSF place le Maroc 135e pays (sur 180).