La mort du traité nucléaire INF

Le 2 août, les Etats-Unis et la Russie ont acté la mort de l'emblématique traité nucléaire INF conclu pendant la Guerre froide. Conséquence directe des six mois de dialogue qui de toute évidence n'auront pas servi à grand-chose. Dans les années 80, ce traité avait permis l'élimination des missiles russes SS20 et américains Pershing, au coeur de la crise des euromissiles, sur le Vieux continent.
Pour le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, le retrait des Etats-Unis se justifie « car la Russie n'a pas renoué avec son respect total et vérifié ». Les Russes, eux, accusent Washington d'avoir « commis une grave erreur ». En outre, ils ont essayé de proposer un « moratoire sur le déploiement d'armes de portée intermédiaire », lequel a été rejeté par l'Organisation du traité Atlantique Nord (Otan).
La « bonne foi » des Russes
Son secrétaire général, Jean Stoltenberg, estime que l'on ne peut croire en la « bonne foi » des Russes qui ont déjà « déployé des missiles 9M729 en violation du traité INF. » D'après Moscou, ces missiles 9M729 ont ont une portée maximale de 480 km. Par conséquent, ils ne constituent pas une menace directe pour les Américains et leurs alliés.
Le seul accord, qui lie encore bilatéralement Américains et Russes, est le traité START. Limité à 1550 ogives nucléaires, il doit expirer en 2021.