Affaire Khashoggi : ce que disent Washington Post et New York Times

Africains | Publié le 20 novembre 2018 à 9h06
SONORE. Vendredi, et pour la première fois, le Washington Post a parlé de l'implication présumée du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dans l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi (photo).

Le président Trump a déclaré samedi avoir discuté avec la directrice de la CIA, Gina Haspel, de la conclusion de l'agence selon laquelle le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane avait ordonné l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en Turquie et qu'il y aurait un « rapport très complet » à ce sujet aujourd'hui.

Vendredi, et pour la première fois, le Washington Post avait, lui aussi, parlé de l'implication présumée de Mohammed ben Salmane (MBS). Pour étayer sa thèse, la gazette a mentionné la CIA qui a procédé à l'examen de plusieurs sources de renseignement, notamment un appel entre MBS (également ambassadeur saoudien aux Etats-Unis) et Jamal Khashoggi.

Selon le quotidien de Washington, Khalid ben Salmane a conseillé à M. Khashoggi de se rendre au consulat saoudien à Istanbul, lui assurant qu'il ne lui arriverait rien.

L'aval du prince héritier 

Le quotidien ajoute qu'il avait passé ce coup de fil à la demande de son frère, ajoutant qu'il n'était pas clair que Khalid ben Salmane soit au courant que M. Khashoggi serait ensuite assassiné. Sur Twitter, Khalid ben Salmane a réagi en réfutant les allégations du Washington Post.

De son côté, le New York Times indique que des responsables américains ont averti que les agences de renseignement américaine et turque n'avaient pas de preuve évidente liant le puissant prince héritier à l'assassinat de M. Khashoggi. Mais selon le journal new-yorkais, la CIA estime que l'influence du prince est telle que l'assassinat n'aurait pu se produire sans son aval.

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