Afrique du Sud : les jeunes filles apprennent à se défendre contre le viol

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Le viol, un autre grand fléau de l'Afrique du Sud. Entre avril 2017 et mars 2018, on y a recensé 40.035 cas. Soit 110 par jour. Des chiffres qui ont incité Debi Steven a fondé en 2013 Action Breaks Silence.
Une ONG qui se rend dans des écoles et apprend aux jeunes filles à se défendre. « Ce qui est incroyable avec ces ateliers d’auto-défense, c’est qu’en fait on ne se concentre pas sur l’aspect physique mais sur le mental. On utilise le physique comme un outil pour renforcer leur esprit. »
« Bien sûr, on ne veut pas leur apprendre à se battre, parce que ça serait contre-productif. Mais ce qu’on fait c’est regarder ces garçons différemment. Plutôt qu’un violeur potentiel on veut voir en eux un témoin qui deviendrait un acteur de la scène pour empêcher les violences faites aux femmes. »
« Personne n’a le droit de toucher là où tu n’en as pas envie »
A Soweto, l'AFP est allée à la rencontre de Nunkululeko, élève à l’école Thabisang, pour savoir ce qu'elle en pense : « Le viol c’est une agression, parce que personne n’a le droit de toucher là où tu n’en as pas envie. Donc il faut que je sorte toute la colère que j’ai dans le ventre, et que je me batte ! »