Giuseppe Conte, le choix des populistes

C'est en taxi que Giuseppe Conte est arrivé mercredi au Quirinal (l'Elysée italien), où le président Sergio Mattarella lui a demandé de composer un gouvernement pour diriger l'Italie. Une mission que cet universitaire devra s'acquitter dans un contexte particulièrement difficile pour son pays. Un pays qui, à cause des vagues migratoires récurrentes et de l'impéritie des partis traditionnels, a fait le choix du populisme lors des dernières élections générales.

Lesquelles ont conduit au pinacle la Ligue et le Mouvement 5 étoiles : deux formations politiques qui ont désigné Giussepe Conte comme le prochain président du Conseil, comme l'incarnation de leurs idéaux, de leurs programmes. Or dans la réalité l'on sait que ces dernières ont des perceptions opposées : la première est anti-immigrés, anti-Europe ; elle est pour une fiscalité favorable aux entreprises. Tandis que la seconde veut des dépenses publiques plus importantes et prône le Revenu universel.

Ce qui veut dire que la tâche de Giuseppe Conte ne va pas être facile. Elle ressemblera à coup sûr à celle d'un équilibriste besogneux, inexpérimenté en politique, contraint de ménager les susceptibilités des uns et les autres. Autrement, les électeurs n'auront qu'un choix : voter à nouveau.

Vénération pour Padre Pio

Une perspective que n'écartent pas par ailleurs les observateurs. Certains, ces derniers jours, se sont évertués à polémiquer autour des informations contenues dans le curriculum vitae de Conte - notamment le nombre d'universités où il est passé, à dresser son portrait. On apprend qu'il est un fringant professeur de droit de 53 ans, divorcé. Et très attaché au petit village de Volturara Appula, qui est sa terre de naissance. Il voue également une vénération pour le grand saint italien, Padre Pio. Comme la plupart des habitants des Pouilles...