Cameroun : les régions du nord-ouest et du sud-ouest en crise

Africains | Publié le 12 février 2018 à 9h07
Depuis un an, le Cameroun est confronté à une crise sécessionniste qui a déjà entraîné la mort de 23 gendarmes et policiers camerounais et 75 civils.

Depuis un an, les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun connaissent une grave crise, occasionnant au cours de ces trois mois la mort de 23 gendarmes et policiers camerounais et 75 civils. Tout a commencé le 1er octobre 2017 (date commémorant la réunification de 1961 entre le Cameroun sous mandat français et le Cameroun britannique du Sud) lorsque des groupes militants sécessionnistes ont symboliquement proclamé l'indépendance d'Ambazonia.

Une proclamation d'indépendance qui selon l'organisation International Crisis Group découle de « l'échec des missions gouvernementales officielles à l'étranger en août, qui ont entraîné une augmentation des cas d'incendies volontaires et de violences sporadiques par des groupes dissidents non identifiés, une répression violente des activistes anglophones par les forces de sécurité le 22 septembre, des explosions dans le Nord-Ouest l'état d'urgence du 29 septembre au 3 octobre. »

En raison de cette répression meurtrière, les rangs sécessionnistes se développent de jour en jour, et certains évoquent plus fermement l'idée d'une lutte armée ou « autodéfense ».

« Paul Biya doit aller au-delà des mesures superficielles »

Crisis Group suggère donc au président camerounais, Paul Biya, « d'aller au-delà des mesures superficielles et de prendre ses responsabilités pour trouver des solutions politiques à la crise. » Quant aux « partenaires internationaux, qui ont jusqu'à présent été passifs ou complaisants vis-à-vis du régime, ils devraient condamner fermement cette violence d'Etat et ces terribles tueries. Ils devraient également demander une enquête indépendante et des sanctions contre les auteurs, ainsi que le lancement d'un dialogue inclusif sur la décentralisation et le fédéralisme. »

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