Présidentielle égyptienne : les candidats se font rares

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Abdel Fatah al-Sissi aura-t-il un adversaire lors de la prochaine présidentielle ? Cette question mérite d’être posée. Puisqu'elle aborde en filigrane les rebondissements qui jalonnent à présent l'échiquier politique égyptien, où des personnalités aussi importantes que l’ex-Premier-ministre Ahmed Chafiq, l’avocat des droits de l’Homme Khaled Ali ou encore le colonel Ahmed Konsowa ont annoncé leur non-participation à ce scrutin majeur.
A ce jour, seule la candidature de Mortada Mansour, patron du club cairote de Zamalek, est maintenue.
En attendant que les choses s'éclaircissent du coté de Sami Anan. L'ancien général d'armée, qui avait lui aussi exprimé son souhait de participer à l'élection présidentielle, a été arrêté mardi à son bureau à Zamalek. Et conduit devant le parquet militaire.
Une fête citoyenne
Dans les chefs d'accusation, on lui reproche l'annonce de sa candidature « sans l'autorisation des forces armées et sans suivre les procédures pour mettre fin à son service actif dans l'armée », la « division qu'il est en train de semer entre l'armée et le peuple égyptien » et la « falsification de documents officiels pour affirmer que son service dans l'armée est terminé. »
Espérons que cette arrestation de M. Anan ne sera pas une défection de plus. Car la consultation du 26 mars doit être pour l'Egypte un grand moment démocratique, une fête citoyenne au cours de laquelle pourront s'exprimer toutes les sensibilités.