Le Rallye Paris-Dakar a 40 ans

Le Rallye Paris-Dakar a fêté samedi son quarantième anniversaire. L’occasion de revenir sur cette manifestation grandeur nature qui aura marqué plusieurs générations de passionnés de sport mécanique. Tout commence en fin décembre 1978. A Paris. Les jardins du Trocadéro voient arriver près de 200 motos, autos et camions.
Et le choix de la capitale française n’est pas pour rien. Car en décidant de prendre le départ dans la Ville-Lumière, les organisateurs veulent tout d'abord engranger quelques retombées médiatiques. Ce qui sera fait. Avec un itinéraire comprenant : Algérie, Mali, Niger et Dakar. Soit 10 000 kilomètres à parcourir.
A la belle étoile
L’étape algérienne est marquée par un évènement. Celui de la mort, la veille, du président Houari Boumédiène. Alger est donc triste. La caravane sillonne les rues, sous escorte policière. Dans quelques heures, les participants passeront leur première nuit dans le désert. A la belle étoile.
Comment définir le Dakar ? Une aventure, une folie humaine, un zeste d’insouciance. Un moment de galère, de fatigue, de chutes, de crevaisons, de casses. C’est aussi une entraide, des visages apportant un sourire, un réconfort, quelquefois des mets sommaires à ces pilotes terrassés par une faim de loup…
L'Afrique, son territoire d'exploits originel
Aujourd’hui, le Dakar a laissé son territoire d’exploits originel, c’est-à-dire l’Afrique, pour le continent américain, à cause des problèmes d’insécurité récurrents. Mais il n’aurait sans doute pas existé sans l'intuition de Thierry Sabine : son inventeur. Il n’est plus ici.
Il fait partie de cette liste noire de vingt-quatre concurrents, morts en tentant de lutter contre les dunes.