Des Nigérianes au coeur d’un procès pour proxénétisme

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Le procès d'un vaste réseau de prostitution s'est ouvert le 6 novembre à Lyon. Une affaire qui a démarré en 2016. Suite à un témoignage dénonçant le rôle de proxénète d’un pasteur, Stanley Omoregie, propriétaire de plusieurs appartements loués à des prostituées qu’il exploitait.
D'après l'ordonnance de renvoi, ce phénomène a pris «une ampleur considérable» ces dernières années en France. Ainsi devant le tribunal correctionnel, ils sont 24 prévenus à répondre de plusieurs chefs d'inculpation, notamment l'aide au séjour irrégulier, le proxénétisme aggravé, la traite d’êtres humains ou encore le blanchiment d’argent en bande organisée.
Un avenir de coiffeuse ou de couturière
Parmi les principales victimes de ce sordide fléau, les Nigérianes. Dans l’agglomération lyonnaise, la police en a recensé 250, soit la moitié des effectifs, durant le démantèlement de ce réseau qui aurait rapporté jusqu’à 150.000 euros par mois.
Pour la petite histoire, la plupart de ces femmes sont d'abord passées par l’Afrique, la Méditerranée et l’Italie. Le réseau s’appuyant sur des passeurs en Libye et disposant d’un relais dans un camp de réfugiés à Milan. A certaines filles, on faisait miroiter un avenir de coiffeuse ou de couturière. Avant de les obliger à vendre leurs corps.