Algérie : la révolution est en marche

Le peuple algérien a encore exprimé, ce vendredi, à travers une manifestation géante, sa volonté de finir avec les années Bouteflika. De se choisir un autre destin, à mille lieues de ce qu'il appelle « le système ». C'est-à-dire ce petit groupe d'oligarques qui ont longtemps régné sur le pays, en corrompant, en volant le denier de l'Etat.

L'Algérien lambda est aujourd'hui prêt à tous les sacrifices. Pour que change son quotidien, souvent fait de chômage, de précarité, de difficulté pour terminer la fin du mois. C'est pourquoi il n'y a aucun doute aujourd'hui que les rues d'Alger sont le prélude d'une révolution. L'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia l'a bien compris.

Dans un communiqué, son parti, le Rassemblement national démocratique (RND) a réclamé mercredi la démission d'Abdelaziz Bouteflika « dans le but de faciliter la période de transmission ».

L'article 102

La veille, ce fut le tour du chef d'Etat-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, un fidèle du président malade, de proposer l'application de l'article 102 de la constitution pour sortir de la crise. Cet article organise l'intérim en cas de démission du chef de l'Etat ou d'incapacité à assumer ses fonctions « pour cause de maladie grave et durable ».