La très controversée élection de Félix Tshisekedi

Le 24 janvier, était organisée en République démocratique du Congo la cérémonie d'investiture de Félix Tshisekedi. Un évènement qui avait une portée historique, puisqu'il s'agissait de la première transition pacifique dans le plus grand pays d'Afrique centrale.

Bien sûr, l'arrivée au pouvoir du fils du très regretté Etienne Tshisekedi laisse un goût amer chez les perdants. Au premier rang desquels se trouve Martin Fayulu. D'après la Commission électorale, ce dernier a recueilli 34% des voix contre 38 pour M. Tshisekedi.

Des chiffres que Martin Fayulu n'avait pas tardé à contester dès leur publication. Rejoint dans cet élan par l'Église catholique d'abord, qui a conduit une mission d'observation électorale, puis par une fuite provenant de la Céni.

Surseoir à la proclamation officielle des résultats

Selon ces deux sources, le vrai vainqueur de la présidentielle est indubitablement Martin Fayulu, avec environ 60 % des suffrages. Ce qui avait amené - fait rare dans cette instance - l'Union africaine à demander à la Cour constitutionnelle de la RDC de surseoir à la proclamation officielle des résultats. Nous étions le 16 janvier.

Deux jours plus tard, les hauts magistrats congolais, faisant fi de l'oukase qui leur était adressé, proclamaient Tshisekedi vainqueur du scrutin. Le lendemain, le nouvel élu sera félicité par la Zambie ainsi que l'Afrique du Sud. L'Union européenne et les États-Unis ont quant à eux indiqué « prendre acte » de l'élection.