Tunisie : une première loi contre le racisme

Africains | Publié le 12 octobre 2018 à 18h20
Mardi, les députés tunisiens ont, pour la première fois, voté une loi criminalisant les propos racistes, l’incitation à la haine et les discriminations.

Le Parlement tunisien a voté, mardi, et pour la première fois de son histoire, une loi criminalisant les propos racistes, l'incitation à la haine et les discriminations. Dans les détails, le texte prévoit des peines allant d'un mois à un an de prison, et jusqu'à 1000 dinars (300 euros)d'amende pour des propos racistes.

« L'incitation à la haine », les « menaces racistes », la « diffusion » et « l’apologie du racisme », ainsi que la « création » ou la « participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations », sont également passibles d’un à trois ans de prison, et jusqu’à 3 000 dinars (920 euros) d’amende.

La pénalité financière peut monter à 15 000 dinars (environ 5 000 euros) pour les personnes morales.

Un pas considérable

Avec ses nouveaux outils juridiques, la Tunisie fait un pas considérable en matière de droits humains. Ce qui n'est pas le cas de tous ses voisins, pourtant confrontés à des actes de racisme récurrents. En octobre 2013, dans le quartier de Boukhalef de Tanger, au Maroc, un Sénégalais avait été tué à l'arme Blanche, provoquant de violentes échauffourées entre migrants et habitants. L'année suivante, un Camerounais et deux Guinéens ont de nouveau été assassinés par les habitants de Boukhalef.

Laisser un commentaire