Manu Dibango fête ses 60 ans de carrière musicale

La Côte d'ivoire se prépare à accueillir Manu Dibango. Le roi de Soul Makossa viendra y fêter dans quelques jours ses 60 de carrière musicale. En présence de ses nombreux fans, qui ne manqueront pas de l'écouter, de l'applaudir et de danser avec lui. Lui qui - depuis des lustres - ne cesse d'égayer leur quotidien. Dibango est une icône ! Dibango est un virtuose du saxo !

Pour suivre l'itinéraire qui est le sien, il faut d'abord retourner à Douala. Au Cameroun. Où il voit le jour le 12 décembre 1933. Il est le fils d'un fonctionnaire et d'une couturière. Tous deux pratiquent le protestantisme. C'est d'ailleurs dans un temple qu'il aura son initiation au chant.

Vers le printemps 1949, muni d'un certificat d'études, le voilà à Marseille : il est accueilli par M. Chevallier : ce Sarthois chez qui il passera son adolescence. Et découvrira la culture française. Dans son autobiographie, Trois kilos de café, Michel Manfred N'Djoké Dibango dira qu'à son arrivée en France il n'avait que 3 kilos de café (une denrée rare à l'époque) pour payer ses premiers mois de pension.

Son papa lui coupera les vivres

Puis lors d'un centre de colonie à Saint-Hilaire-du-Harcouët, il fait la connaissance de Francis Bebey qui lui prodiguera les bases du jazz. Mais son déclic instrumental se produira à Reims : avec le saxophone, dont il apprendra les rudiments, les saveurs et les mystères. Il échoue néanmoins au baccalauréat de philo. Sévère, son papa décidera de lui couper les vivres.

Il  sera donc obligé de travailler. De jouer dans les boites. De voyager aussi à Bruxelles. Une ville qui met sur sa route Grand Kalle, lequel l'engage dans son orchestre ; ensemble, ils enregistreront des disques très bien accueillis par la foule de mélomanes en Afrique. Tout comme Soul Makossa, dont le thème sera repris par Michael Jackson. Manu Dibango le poursuivra en justice. Mais un arrangement financier à l'amiable viendra solder la procédure.