Elles s’élèvent contre les discriminations dans le cinéma

Cannes 2018 est décidément politique. Après les 82 femmes menées par Cate Blanchett et Agnès Varda pour l’égalité hommes-femmes, mercredi soir, c'était au tour de seize actrices noires (dont Aïssa Maïga, Sara Martins, Marie Philomène Nga, Sabine Pakora, Firmine Richard, Sonia Rolland, Maggaiyia Silberfeld, Shirley Souagnon, Assa Sylla, Maïmouna Gueye...) d'arpenter le tapis rouge du Festival.

Portées par le mot d'ordre qu'être « Noire n'est pas un métier », ces jeunes femmes souhaitent avant tout plus de reconnaissance, plus de diversité dans le cinéma français.

Un milieu dans lequel elles ont le sentiment d'être déconsidérées, sous-évaluées voire méprisées. Souvent, dans l'exercice de leur art, elles sont la cible de « plaisanteries douteuses », de « réflexions blessantes », de « clichés d’un autre âge ». Désormais, elles veulent que cela change. Qu'elles ne soient plus cantonnées à jouer des rôles de femmes de ménage ou de délinquantes de banlieue, contrairement à certaines de leurs consoeurs. Seront-elles entendues ?