Le Tchad et sa nouvelle constitution

Africains | Publié le 11 mai 2018 à 9h06
A la tête du Tchad depuis 1990, Idris Deby exerce actuellement son cinquième mandat. La fin de celui-ci est prévue en août 2021.

132 voix pour, 2 contre, et aucune abstention. Le Parlement tchadien, de type monocaméral, vient d'adopter une nouvelle constitution. Ce qui de facto entérine la naissance d'une Quatrième République et va renforcer les pouvoirs du président Idriss Déby Itno.

Lors du vote, la majorité des députés de l'opposition n'ont pas voulu être là. Ils ont préféré le boycott. La société civile ainsi que l'Eglise catholique auraient probablement agi de la sorte, si elles avaient reçu l'onction du suffrage universel. En effet, ces deux visages de la société tchadienne n'ont jamais vu d'un bon oeil l'idée de confier aux députés cette refonte institutionnelle. Ils voulaient à cet égard un référendum, une saisine directe du peuple.

Le mandat présidentiel passera à 6 ans

Que propose cette loi constitutonnelle majeure (qui est le fruit des résolutions d'un forum rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays) ? En gros, elle prévoit que le mandat présidentiel passera à 6 ans, renouvelable une fois, contre 5 ans renouvelable indéfiniment auparavant.

A la tête du Tchad depuis 1990, Idris Deby exerce actuellement son cinquième mandat. La fin de celui-ci est prévue en août 2021.

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