Les visages africains du Festival de Cannes

C'est aujourd'hui que s'ouvre la 71e édition du festival de Cannes. Un moment de splendeur artistique, de paillettes, d'exubérance. C'est aussi une occasion de célébrer le cinéma sous toutes ses formes, de communier à la magie d'un art. Toujours captivant, toujours rassérénant. On n'oublie pas qu'il y aura pendant cet évènement de jeunes talents à découvrir. Tels ces deux cinéastes issus du continent africain.
Wanuri Kahiu, une cinéaste saisie par l'engagement
Originaire de Nairobi et diplômée de gestion, cette jeune femme incarne la nouvelle génération du cinéma africain. Sa première oeuvre cinématographique s'intitulait Pumzi ; un film qui avait été sélectionné au Festival du cinéma indépendant de Sundance, dans l'Utah aux Etats-Unis. A Cannes, son long-métrage Rafiki fait partie de la sélection Un certain regard. Ce qui est une première pour le Kenya. Dans ce film, la cinéaste évoque une histoire d'amour lesbien en Afrique, en s'inspirant de Jambula, un livre écrit par Monica Arac de Nyeko.
Abou Bakr Shawky, fils du métissage
Abou Bakr Shawky est un trentenaire touche-à-tout, qui a déjà fait de la réalisation et du documentaire. Son père est Egyptien, et sa mère Autrichienne. Il est donc le fruit d'un métissage. Mais attention sur la Croisette, il ne nous parlera pas de cela. Il nous parlera de Yomeddine, qui est le voyage d'un lépreux à travers le pays des pharaons.