La migration selon Macron

Africains | Publié le 19 janvier 2018 à 9h13
Le chef d’Etat français tente d’esquisser une politique migratoire alliant « devoir d’humanité » vis-à-vis des migrants et « fermeté » à l’égard des filières criminelles.

La question migratoire est sans doute l’un des plus grands défis du XXIe siècle. Et elle ne date pas d’aujourd’hui. Même Jésus de Nazareth fut un migrant en Egypte. C’est donc un sujet particulièrement complexe dont le traitement n’autorise ni amateurisme, ni approximation.

Car il s’agit des histoires d’hommes à qui les contingences de la vie ont hélas conduit un jour à quitter une terre aimée. A affronter la rudesse de l’exode, à épouser la vulnérabilité dans un ailleurs lointain. A ce moment-là, il faut être armé de courage mais aussi de persévérance pour dompter tous les obstacles jonchant le petit chemin qu’on est en train d’arpenter...

Cette semaine, dans le Calaisis, en France, Emmanuel Macron, est allé à la rencontre de ceux et celles qui ont connu ces étapes-là : ils sont Soudanais, Ethiopiens, Erythréens, Afghans… Tous veulent bien évidemment qu’on se penche sur leur sort, qu’on résolve les difficultés qui sont les leurs. Mais dans une Europe guettée par les populismes, secouée par les affres de la crise économique, les Etats ont du mal à trouver les solutions les plus idoines qui soient. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir certains d'entre eux se livrer à un jeu de ping-pong en renvoyant chez les autres les migrants qui sont déjà sur leur territoire, au nom du fameux règlement du Dublin.

« Devoir d’humanité »

Le chef d’Etat français tente pour sa part, en prélude au projet de loi asile-immigration qui sera présenté en février, d’esquisser une philosophie alliant « devoir d’humanité » vis-à-vis des migrants et « fermeté » à l’égard des filières criminelles qui très souvent profitent de la misère des faibles pour faire vivre leur sordide commerce.

Macron souhaite aussi que la France gère « mieux le dossier des mineurs isolés », renforce « la coopération policière à Calais » ainsi qu’«avec les Etats d’origine et de transit », donne une « impulsion très forte, spécifique sur l’intégration des réfugiés » et surtout « prenne en charge la distribution de repas aux migrants ». Un travail que faisaient jusque-là les associations, qui dénoncent par ailleurs la circulaire gouvernementale visant à recenser tous les migrants dans les centres d’accueil.

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