Triste Birmanie

L’Assemblée générale des Nations unies a lieu cette semaine à New York. Une réunion au cours de laquelle les grands de ce monde se pencheront sur des questions brûlantes du moment. Telle la sanglante répression qui frappe les Rohingyas en Birmanie.
Depuis fin août, et à la suite de l’insurrection qu’elle a menée contre la police birmane, cette minorité musulmane est dans les rets des autorités militaires de Rangoun. C’est la guerre ! C’est l’exode vers le Bengladesh voisin ! Avec un bilan se chiffrant à plus de 1000 morts. Le haut-commissaire de l’ONU des droits de l’homme, Zeid Ra’ad, parle même d’un « exemple classique de nettoyage ethnique. »
« The Lady »
Le pire est que tous ces éléments factuels, étayés, extraordinairement objectifs sont rejetés par Aung San Suu Kyi. Pour « The Lady », ils ne participent à rien d’autre qu’à une entreprise de « désinformation ». Bigre ! Venant d’une femme qui a reçu le prix Nobel de la paix, d’une figure qui s’est battue avec panache pour la démocratisation de son pays, cette posture est incompréhensible. Elle est la démonstration qu’au nom d’une certaine raison d’Etat, certains sont capables de mettre sous le boisseau la vérité des faits.
Oui, Aung San Suu Kyi, comme leader d’un parti au pouvoir, aurait dû faire autrement. Même en étant sous la pression d’une soldatesque revancharde. Triste Birmanie !