Ces Algériennes qui veulent continuer à porter le bikini

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Une révolte du bikini. C’est un peu ce à quoi se sont livrées, début juillet, quelques jeunes femmes algériennes, à Annaba, à Alger, à Constantine, en réponse à une campagne les stigmatisant, les dénonçant, via les réseaux, à cause du deux-pièces qu’elles portaient sur les plages.
Dès lors « un collectif de filles s’est monté », explique Sarah Chelal, chargée de mission au réseau Euromed et invitée du Grand Soir 3. « En se disant : on se donne rendez-vous sur les plages pour défendre le droit d’être soi, le droit de pouvoir s’habiller comme on veut. »
Pour ces filles, cette démarche citoyenne est aussi une manière de se réapproprier l’espace public. Surtout que « le fait d’être en bikini sur une plage algérienne n’a jamais été interdit. Mais il y a un problème plutôt de société. » « Un problème qui dépend aussi des territoires algériens. »
« Elles n’ont jamais eu de problème avec l’Etat »
Quant à savoir si la puissance publique joue ou non son rôle contre cet obscurantisme, Sarah Chelal se veut rassurante : « Je ne vais pas me faire partisane que ça soit du pouvoir algérien ou autres. » « En tout cas pour celles avec qui j’ai parlé », on note « une recrudescence de la présence policière dans les plages pour les protéger. » « Elles n’ont jamais eu de problème avec l’Etat, malgré ce qu’on a pu penser. »