L’année s’achève, et voici nos notes pour l’Afrique

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Nous sommes presque au bout d’un long cycle calendaire. L'occasion pour nous de vous dire ce qui nous a plu et moins plu en Afrique.
Dans la case « moins plu », nous mettons bien volontiers la passivité et l’inaction de la communauté internationale qui, face à la situation burundaise, n’a pas su offrir une diplomatie forte, dissuasive devant un Pierre Nkurunziza, décidé à briguer un nouveau mandat anticonstitutionnel. Une attitude qui occasionna par ailleurs des protestations, des morts, des crimes. On a même craint une « rwandaïsation » de la crise…
A quelques encablures de là, en Ethiopie, les 6 et 7 août ont été marqués par une série de manifestations : celles-ci, organisées par l’ethnie oromo, entendaient s’opposer au plan d’agrandissement de la capitale par le parti au pouvoir (le Front démocratique révolutionnaire). Ce qui aurait eu comme corollaire principal : les expropriations en masse de fermiers.
Dans « plu », on citera ce geste élégant et rare en Afrique de l’autocrate gambien Yahya Jammeh qui, après avoir reconnu sa défaite à l’élection présidentielle, s'est empressé d'appeler le vainqueur. Pour lui dire ses félicitations. Mais c’est en Afrique du Sud que réside la source de notre espérance, un nom la porte : Mmusi Maimane. Surnommé « l’Obama de Soweto » et marié à une femme issue de la minorité blanche, ce jeune politicien de 36 ans est aujourd’hui à la tête de l’Alliance démocratique (qui a remporté 22% des voix lors des dernières élections nationales). Il est l’un des visages magnifiques de la génération post-Mandela.
Celle qui a certes entendu parler de ces années sombres de la ségrégation mais ne les a pas directement vécues ; celle qui est vierge des frustrations, des rancoeurs et des humiliations du passé ; celle qui a fréquenté des grandes aires du savoir et de la culture ; celle qui estime que l’horizon de la réussite et du progrès est désormais libre.